jeudi

Rock is still not dead...

Le Bataclan est vraiment une chouette salle. On profite toujours à fond du concert, où qu'on soit...

... Et même si la salle est archi comble...


Mardi soir, c'était à Izia que nous devions de transpirer à l'unisson.

Peu avant, Gush, groupe français soooooooo 70's, avait fini de chauffer la salle.

Emballée, c'est le mot. J'ai littéralement été emballée par ce groupe dont j'ignorais l'existence 20 min auparavant et qui maintenant trône sur ma page Facebook. C'est dire si c'est un gage "d'emballement" !

Un aparte sur le retour, pour l'hiver, du pantalon rouge dit "moule-b***" et de la chemise largement ouverte, qui ne manqueront pas de participer à l'accroissement du taux de Grippe déjà annoncé, si Gush gagne en notoriété bien sûr, ce qui ne saurait tarder.

Un peu de promo pour conclure sur leur premier album qui sort en février 2010.

A vos marques, prêt ?


Revenons à nos moutons.

Izia.

Papa Higelin avait fait son entrée incognito alors que nous attendions pour le vestiaire. Un peu plus loin, Hugh Coltman s'était glissé dans la foule et semblait aussi impatient que nous de voir enfin le phénomène.

Et nous ne fumes pas déçus !

Je n'ai pas le talent de commentaire d'un Philippe Manoeuvre mais, si Izia est comme le vin, j'achète déjà ma place pour dans 10 ans !

Son charisme, sa voix à la Joplin et son énergie électrisante, n'ont pas conquis que le public masculin, déjà ensorcellé par un sex appeal à revendre.

De mon point de vue, je retiendrai surtout l'étonnant mélange d'une bête de scène enchaînant les rappels et emportant tout sur son passage, avec l'émotion d'une jeune femme de 19 ans réalisant tout juste que ces acclamations, ces pieds qui battaient le plancher et ces cris lui étaient destinés.


Avec le temps, Izia deviendra probablement un grand millésime.






lundi

La puissance de feu d'un croiseur, et des flingues de concours...

Mon père a 10 frères et soeurs. Chacun a son conjoint et un ou plusieurs enfants...


Ce n'est pas un problème de mathématiques.

C'est ma généalogie.


Autant vous dire que lorsqu'un repas de famille se profile à l'horizon, mieux vaut se préparer mentalement.


Ce dimanche était donc une grosse journée. Et comme à chaque fois, j'avais prévu de me mettre sur mon 31.

Histoire d'épater la galerie, je débarquais chez mon père, une tarte "orange-meringue faite maison" à la main, perchée sur mes hauts talons noirs, jupe de tailleur rétro et Rayban vintage... avec presque 1 heure de retard...

C'est pas comme si "Ponctuelle" était mon 2ème prénom....


" Au moins, on sait que t'es pas venu pour arracher des patates !" dixit ma tante.

Cinq minutes en présence du reste de la famille et j'avais déjà repris mes marques. Et oui, je suis originaire de la campagne...


J'ai quitté Paris ce matin pour venir me frotter aux idées parfois légèrement misogynes de certains des hommes de ma famille, qui pensent qu'une femme est forcément sous la tutelle d'un mari, et qu'elle trouve passionnant de les écouter débattre entre eux de sujets divers, sans jamais éprouver le besoin d'émettre une quelconque opinion...


Nous ne sommes que trois cousines parmi une nuée de cousins. C'est sans doute en partie pour cette raison que j'ai appris, au fil des années, à cultiver mon sens de la répartie,- c'est pour ces mêmes raisons que j'ai appris à siffler, que je connais les règles du foot et que j'aime déboucher les bouteilles de vins - pour faire petit à petit ma place au beau milieu de cette tribu de poilus.

Pas toujours facile de trouver quoi dire lorsqu'on s'installe gentiment à table et qu'un des oncles, certain de faire mouche, se tourne vers moi en disant :

" On t'a pas laissé une table et une chaise à la cuisine ?"

Et moi de répondre :

" Non, c'est dimanche, et même qu'exceptionnellement on m'a ôté ma laisse..."


Les hostilités s'étaient déclarées plus tôt que d'ordinaire. Le repas promettait d'être gratiné...

Bref, j'ai passé 3 heures à cracher mon venin, joutant verbalement avec le côté obscur des générations précédentes.

Je sentais mon frère se marrer dans son coin, fier des piques que j'avais su lancer afin de rabattre le caquet des tontons flingueurs. Lui seul sait à quel point je suis joueuse lorsqu'on me titille sur des sujets qui me tiennent à coeur.


La bonne nouvelle, c'est qu'à la fin de la journée, j'ai bien souvent le sentiment d'avoir réussi à faire ma petite place et qu'ils sont bien contents de m'avoir près d'eux. Ils ne sont pas toujours d'accord avec moi sur tout, mais si j'ai pu ne serait-ce qu'un après-midi chasser les gros cumulo-brutus qui obscurcissent le ciel au dessus de leurs têtes, c'est un petit pas pour l'Homme, un grand pas pour ma famille...